2. Le matériel :

Pour réaliser du feu grâce à cette méthode, des matériaux spécifiques sont indispensables, il s'agit de :



Pour produire des étincelles efficaces, il est nécessaire d'employer un sulfure naturel de fer de formule FeS2 dont il existe deux formes: la pyrite et la marcassite (remarque : la pyrite tire son nom du grec : "purithés lithos "qui signifie pierre à feu). Elles sont indispensables puisque contrairement à un a priori très général, le choc de deux silex ne produit qu'une étincelle froide et donc inefficace. C'est en tout cas l'opinion unanime de tous les expérimentateurs.

 


Marcassite

La marcassite se présente en nodules fibroradiés jaunes métalliques avec des nuances verdâtres. Elle est un peu plus tendre que la pyrite dont l'éclat doré est plus franc, moins adaptée à l'obtention du feu.

Les étincelles produites par le choc du silex contre la marcassite persiste longtemps, certainement à cause de la présence de souffre. La marcassite est fréquente dans certaines régions en particulier dans les terrains crayeux du Nord de la France.

 

On a retrouvé des briquets archéologiques, comportant des nodules de marcassite et des grattoirs en silex prouvant, de façon certaine, la connaissance de cette technique par les hommes de la deuxième partie du Paléolithique supérieur européen (de deux millions d'années à 10 000 ans).

Au « Trou de Chaleux », en Belgique, un nodule de marcassite, fortement rainuré par un usage prolongé remonte à 13 000 ans: il serait l'un des plus ancien vestige de ces briquets paléolithiques

 


Depuis la préhistoire, l'amadou a servi pour produire le feu. Cette substance, tirée d'un champignon poussant sur les arbres, l'amadouvier, s'embrase facilement au contact des étincelles produites par la percussion de deux pierres.

L'amadouvier était utilisé pour la production du feu au moins dès le Néolithique (d'environ 6 000 à 200 000 ans)

--> Qu'est ce que l'amadouvier ?

 

Son chapeau en forme de sabot de cheval, mesure de 10 à 50 centimètres de diamètre. Il est bossu au sommet, gravé de sillons concentriques formant entre eux des bourrelets. Sa surface est composée d'une croûte dure, blanche, brune ou grise, plus ou moins sombre. Les tubes constituant la partie fertile sont longs et présentent une couleur brun rouille. Ils débouchent sur des pores fins et arrondis. L'émission des spores se fait à la fin du printemps. La chair située sous la croûte dure mesure 2 à 5 centimètres d'épaisseur et possède une couleur brune fauve. Si on la gratte, elle s'effiloche en flocons de bourre, de consistance ouatinée et cotonneux. C'est cela qu'on appelle l'amadou !

 

1 = croûte dure

2 = partie interne du champignon, l'amadou

3 = tubes